La démocratie dans le parti

Une arme pour la révolution

par Sylvestre Jaffard

14 octobre 2009

L’objet de ce texte n’est pas de préconiser des structures spécifiques pour la LCR ou pour le nouveau parti, mais d’approfondir la question du rôle de la démocratie dans une organisation comme la nôtre. La démocratie dans une organisation qui cherche à changer la société n’est pas un but en soi, mais un moyen qui doit être adapté au but politique, et qui lui est toujours subordonné.

On peut dire que le but du socialisme est la réalisation des promesses démocratiques qui, dans la société actuelle, ne peuvent précisément rester que promesses. Sans le contrôle collectif et la gestion démocratique des grandes entreprises, des moyens de transport, des ressources naturelles, etc. la démocratie existante – c’est à dire le droit de choisir tel ou tel gestionnaire du système n’est que « mensonge et tromperie », pour reprendre l’expression de Rosa Luxemburg [1].

C’est pourquoi notre stratégie, révolutionnaire, s’appuie sur la capacité de la classes des travailleurs salariés à construire d’autres organes démocratiques (conseils ouvriers, comités d’usine...) à même de se confronter et de remplacer les structures de l’état bourgeois, et une fois la victoire remportée de construire le socialisme.

On voit déjà dans cette opposition classique pour les marxistes entre démocratie prolétarienne et démocratie bourgeoise que la démocratie n’est pas, comme tend à le prétendre l’idéologie dominante, un objet invariant. Elle peut prendre des formes extrêmement diverses : élection d’un chef doté de pouvoirs étendus, d’une assemblée délibérante, révocable ou non, et soumise à un contrôle plus ou moins complet de leurs électeurs, la forme et la qualité du débat peuvent varier immensément suivant l’étendue réelle (légale et économique) de la liberté de la presse, du militantisme, du niveau culturel/intellectuel, de l’isolation plus ou moins grande de parties de l’électorat, etc.

C’est que la démocratie est toujours un moyen pour une fin déterminée. Les formes démocratiques doivent par conséquent être adaptées à ces fins. Dans les sociétés de classes, le type de démocratie défendu dépend toujours du point de vue de classe de ceux qui le défendent. Mais aussi : à partir d’un même point de vue de classe, différents mécanismes sont plus ou moins adéquats suivant l’étape spécifique de la lutte de classes, et la nature de l’organe outil de cette lutte. Ainsi la nature de la démocratie à laquelle nous aspirons avec la victoire du socialisme est différente de la nature de la démocratie dont nous avons besoin au sein du parti révolutionnaire qui doit permettre cette victoire.

La démocratie sous le socialisme

On pourrait illustrer cette différence de la manière suivante : imaginons que la révolution socialiste mondiale a vaincue dans le monde entier, que la bourgeoisie n’existe plus que dans les livres d’histoire , et que l’ensemble des décision collectives tant « économiques » que « politiques » (la différence aura-t-elle encore un sens ?) est aux mains d’assemblées élues, révocables à tout moment et strictement contrôlées par l’ensemble de la population. Question à l’ordre du jour dans une localité quelconque : certains veulent organiser la construction d’une piscine, d’autres d’une salle de concert. Les ressources matérielles et humaines ne sont pas suffisantes pour mener les deux constructions de front. Chacun expose donc ses préférences, puis on procède à un vote.

Le débat démocratique au sein du parti révolutionnaire ressemble-t-il à ce cas de figure ? Non, car une organisation révolutionnaire est une organisation de combat formée dans un but précis. Il ne s’agit pas pour elle de mettre en œuvre la satisfaction des besoins ou des désirs de ses membres, mais de déterminer une analyse et une stratégie adaptée à son environnement.

Ou encore : il n’y a pas de décision « juste » et une autre « fausse » quant au fait de construire une piscine ou une salle de concert dans notre exemple : c’est selon le désir plus ou moins vif de la population de s’adonner à la natation où au plaisir musical. En revanche le parti révolutionnaire doit déterminer si oui ou non telle action de sa part est susceptible de renforcer le camp de la révolution – il n’arrive pas toujours à le faire correctement, mais il y a indéniablement des actions correctes et des actions mauvaises de ce point de vue, et il ne s’agit jamais dans le choix d’une tactique de simplement suivre les désirs arbitraires des militants.

Une base scientifique

Sans s’y résumer, le débat au sein du parti révolutionnaire doit reposer sur une base scientifique, c’est à dire tout simplement sur une vision réaliste des choses. De ce point de vue la confrontation entre plusieurs analyses doit se faire dans le but de déterminer laquelle est la plus juste, et d’éliminer les erreurs. Il faut pour construire une stratégie et des tactiques adéquates clarifier certains points. Quelle est la nature de l’exploitation capitaliste ? Quel est le moteur de la politique militaire de tel ou tel pays ? Quel rapport entre exploitation et oppressions ? Etc. Sans clarifier ces questions, il est impossible de s’orienter dans toutes les questions concrètes de lutte pour les salaires, contre le racisme et le sexisme, etc. La période présente dans l’extrême-gauche et en particulier dans la LCR est très marquée par l’effort de contrecarrer tout les dégâts du stalinisme, et en particulier le dogmatisme. Mais le danger symétrique de l’éclectisme est tout aussi grave, car une vision du monde où cohabitent des théories contradictoires est une vision floue, qui empêche le combat.

Certes toute prise de décision demande un présupposé purement empirique sur l’évaluation de la situation et des moyens à disposition : c’est aussi un préalable au débat dans notre exemple dans la société socialiste (il faut savoir si l’on a les matériaux nécessaires, faire appel à des personnes connaissant bien la question de la construction de piscines ou de salles des concert pour assurer que tout est faisable en terme de facilité à l’usage, de durabilité, de sécurité etc.). Mais là aussi il existe une différence avec le parti révolutionnaire : la base théorique sur lequel doit s’appuyer son action est elle-même un enjeu de la lutte de classes dans laquelle le parti est engagé. Toutes les questions sociales, économiques, politiques, etc. donnent naissance à des théories répandues dans la société mais fausses, qui correspondent à l’idéologie dominante. La pression de ces idées s’exerce nécessairement y compris au sein de la réflexion des révolutionnaires (parfois sous la forme symétrique du « contrepied systématique »).

Les moyens spécifiques de favoriser l’élaboration d’analyses justes dépendent des moyens techniques, humains, culturels à disposition, mais on peut tout de même dire qu’il est évident que toute une partie d’entre eux ne ressort pas du débat démocratique au sens où on l’entend généralement, mais de la rigueur scientifique dans la discussion (rassembler des faits avérés avant de passer à l’analyse, les présenter de manière accessible et claire, etc.) et doit donc se dérouler par écrit, dans la presse du parti et en dialogue avec les travaux scientifiques qui se font en-dehors de lui. D’autre part aucune science ne peut progresser si elle ne bâtit pas sur des découvertes établies : pour prendre un exemple extrême, la réflexion du parti révolutionnaire ne peut pas avancer si il faut sans cesse rouvrir le débat de savoir si il existe une lutte des classes ou pas, ou pour un exemple un peu moins extrême de savoir si la théorie marxiste de la valeur est correcte ou non [2]. Elle ne peut pas avancer non plus si elle ne reconnaît pas l’émergence de phénomènes nouveaux qui demande des analyses nouvelles, et donc des débats nouveaux – il s’agit donc aussi de savoir faire la distinction entre les acquis théoriques et les questions nouvelles.

Une démarche stratégique

La structure démocratique du parti révolutionnaire doit également poursuivre un autre but en plus de développer une analyse correcte de la réalité existantes (démarche scientifique) : orienter les actions futures. Il est évident que la discussion doit alors prendre un tour différent, que l’accord sur les fondamentaux qui a découlé du débat « scientifique » révèle alors son utilité comme la base la plus solide possible pour déterminer une stratégie et une tactique susceptible de succès. En effet, cette élaboration nécessite à la fois une vision claire des conditions et des forces en présence (celles de notre camp et celles de l’ennemi), mais également une capacité créatrice : il faut faire preuve d’imagination pour aller vers une situation nouvelle, et faire à nouveau preuve d’imagination pour anticiper quels seront les nouvelles questions qui se poseront dans cette nouvelle situation. Comme un joueur d’échecs, un bon stratège doit imaginer toutes les conséquences de ses actions pour l’adversaire et pour lui-même, et jouer plusieurs coups à l’avance en imaginant plusieurs scénarios à la fois. Comme le dit joliment Tony Cliff : « Il est vrai que le marxisme en tant que guide pour l’action est nécessairement une science, mais il est aussi un art, un art créatif. La loi newtonienne de la gravité est scientifique. L’utilisation de cette science pour lancer une pierre sur une cible, ou mieux, pour régler un bombardement d’artillerie, est un art qui ne peut être accompli que par l’application de l’expérience à la science. » [3]

Il arrive que l’on résume la question stratégique à celle de la prise du pouvoir : c’est absurde. On a autant besoin de sens stratégique pour gagner une lutte dans une entreprise ou sur un projet de loi, ou même pour simplement réussir une réunion publique ou une diffusion de tracts, que pour abattre l’État – et il est douteux qu’on puisse arriver près de le faire si le parti d’avant-garde n’est pas capable d’être assez inventif pour avancer dans les « petites questions ». De même – et c’est lié – la stratégie ne concerne pas que la direction du parti, mais chaque membre, qui doit pouvoir apporter le maximum à la construction et à la direction des luttes là où il/elle se trouve, et nourrir la réflexion collective du parti de ses expériences et du bilan qui en est tiré.

Un des tests qui ont montré que le parti bolchevik était véritablement un parti qui rassemblait l’avant-garde ouvrière, c’est le rôle que ses membres ont pu jouer lors de la révolution de février 1917, alors que cette révolution s’était déclenchée soudainement à partir d’une manifestation spontanée de travailleuses du textile et que tous les dirigeants importants se trouvaient soient en exil soit en détention. Trotsky raconte par exemple :

Un des authentiques meneurs en ces journées, l’ouvrier bolchevik Kaïourov, raconte que les manifestants s’étaient tous enfuis, en certain point, sous les coups de nagaïka de la police à cheval, en présence d’un peloton de Cosaques ; alors lui, Kaïourov, et quelques autres ouvriers qui n’avaient pas suivi les fuyards se décoiffèrent, s’approchèrent des Cosaques, le bonnet à la main : " Frères Cosaques, venez au secours des ouvriers dans leur lutte pour de pacifiques revendications ! Vous voyez comment nous traitent, nous, ouvriers affamés, ces pharaons. Aidez-nous ! " Ce ton consciemment obséquieux, ces bonnets que l’on tient à la main, quel juste calcul psychologique, quel geste inimitable ! Toute l’histoire des combats de rues et des victoires révolutionnaires fourmille de pareilles improvisations. Mais elles se perdent d’ordinaire dans le gouffre des grands événements, et les historiens ne ramassent qu’un tégument de lieux communs. " Les Cosaques échangèrent entre eux des coups d’œil singuliers, dit encore Kaïourov, et nous n’avions pas eu le temps de nous éloigner qu’ils se jetaient en plein dans la mêlée. Quelques minutes plus tard, devant le perron de la gare, la foule portait en triomphe un Cosaque qui venait de sabrer un commissaire de police. [4]

Mais d’un autre côté, la suite immédiate de Février a aussi montré que l’audace et la capacité stratégique d’un Kaïourov étaient contrebalancés dans la direction bolchevique par l’esprit routinier, par l’incapacité à saisir la situation nouvelle et ses potentialités. Trotsky cite un militant bolchevique : « Notre parti, qui avait activement participé à l’insurrection, laissa visiblement échapper son influence sur la masse, et cette influence fut interceptée par les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires. Quels étaient les mots d’ordre des bolcheviks, personne n’en savait rien... Le tableau était fort désagréable. » [5]

Pour contrecarrer cette indécision, ce conservatisme, il fallut le retour de Lénine et sa capacité à convaincre le sommet du parti – avec l’aide essentielle de la base du parti qui voyait concrètement à quelle impasse menait l’orientation de la direction bolchevique jusqu’alors – de réviser ses conceptions et de se donner comme but la conquête du pouvoir.
Sans l’organisation à la fois démocratique et centralisée du parti bolchevique, les « stratèges d’en bas » n’en auraient pas été moins valeureux, mais ils n’auraient pas pu se donner une stratégie d’ensemble, nécessaire pour remporter la victoire.

Quelles conclusions tirer de tout cela du point de vue des structures du parti ?

  1. La stratégie est l’affaire de tous et de tous les instants. Le parti doit par conséquent faciliter la capacité autonome de chaque section locale, de chaque militant de proposer des tactiques, de prendre des initiatives, dans le cadre d’une stratégie globale.
  2. La détermination d’une stratégie globale correcte est indispensable pour avancer.
  3. C’est de la capacité à saisir rapidement les caractéristiques d’une nouvelle situation, et à imaginer les nouveaux moyens d’avancer à partir de cette nouvelle situation que dépend la succès ou l’incapacité d’un parti d’avant-garde, particulièrement dans une situation de crise sociale/politique.
  4. Cette capacité ne peut pas se développer spontanément lorsque la situation révolutionnaire éclate, qu’elle est nécessairement le fruit de longues années de préparation théorique et pratique, tant pour la direction que pour l’ensemble du parti.
  5. La question des capacités stratégiques des individus à la direction du parti n’est pas indifférente. On ne peut pas se contenter d’élire une direction sur une orientation valable à un moment t, il faut aussi qu’elle soit capable de réviser sa stratégie à la lumière des résultats obtenus et de la nouvelle situation.

Implantation et unité d’action

Outre l’élaboration d’une analyse scientifique et d’une stratégie, il est encore un troisième objectif que doit se donner le parti révolutionnaire, c’est d’assurer son implantation dans des couches larges de la classe salariée et l’unité d’action dans le mouvement des masses des travailleurs pour leur émancipation. Mais en fait, cet objectif est en même temps la condition pour atteindre les deux premiers, et inversement seule la réalisation des deux premiers permet d’assurer cette unité d’action. C’est pourquoi on aurait grandement tort d’opposer démocratie et discipline dans le parti.

Lénine a exposé avec force cette relation dialectique entre discipline au sein du parti, implantation dans la classe, et justesse de l’orientation :

[L]a question se pose : qu’est-ce qui cimente la discipline du parti révolutionnaire du prolétariat ? qu’est-ce qui la contrôle ? Qu’est-ce qui l’étaye ? C’est, d’abord, la conscience de l’avant-garde prolétarienne et son dévouement à la révolution, sa fermeté, son esprit de sacrifice, son héroïsme. C’est, ensuite, son aptitude à se lier, à se rapprocher et, si vous voulez, à se fondre jusqu’à un certain point avec la masse la plus large des travailleurs, au premier chef avec la masse prolétarienne, mais aussi la masse des travailleurs non prolétarienne. Troisièmement, c’est la justesse de la direction politique réalisée par cette avant-garde, la justesse de sa stratégie et de sa tactique politiques, à condition que les plus grandes masses se convainquent de cette justesse par leur propre expérience. A défaut de ces conditions, dans un parti révolutionnaire réellement capable d’être le parti de la classe d’avant-garde appelée à renverser la bourgeoisie et à transformer la société, la discipline est irréalisable. Ces conditions faisant défaut, toute tentative de créer cette discipline se réduit inéluctablement à des phrases creuses, à des mots, à des simagrées. Mais, d’autre part, ces conditions ne peuvent pas surgir d’emblée. Elles ne s’élaborent qu’au prix d’un long travail, d’une dure expérience ; leur élaboration est facilitée par une théorie révolutionnaire juste qui n’est pas un dogme, et qui ne se forme définitivement qu’en liaison étroite avec la pratique d’un mouvement réellement massif et réellement révolutionnaire. [6]

On le voit, le plein développement du parti révolutionnaire n’est possible... que dans un contexte révolutionnaire. Mais, dialectiquement « ces conditions ne peuvent pas surgir d’emblée ». Il s’agit donc de les préparer en construisant les cadres qui permettront ce développement, en veillant à encourager en renforcer les éléments naissants qui vont dans le sens d’une meilleure implantation dans la classe, du perfectionnement de la direction dans l’art de la stratégie, et d’une compréhension théorique solide. À tout ce qui est nécessaire pour que le parti élabore une analyse scientifique de la réalité et une stratégie la plus juste possible, s’ajoute donc encore la nécessité que le parti soit au maximum ouvert à l’ensemble des travailleurs et à leur contact, et qu’il le soit réellement, c’est à dire qu’un maximum de travailleurs susceptibles de le faire soit capable de rejoindre le parti, une fois dedans de s’approprier les débats (ce qui passe par l’accueil des nouveaux militants, l’effort de formation, de synthèse, de publications...) et que les couches sympathisantes soient elles aussi capables de dialoguer facilement avec le parti (importance du courrier des lecteurs, des invités extérieurs lors des débats publics etc.).

Il est inutile de vouloir imposer à toute force une stratégie qui n’a convaincu que la direction du parti : les militants – et les travailleurs qu’ils doivent pouvoir entraîner avec eux dans l’application de la stratégie – doivent être eux aussi intimement convaincus de la justesse de la stratégie si on veut avoir quelque espoir qu’elle soit effectivement appliquée – et ils le seront d’autant plus facilement que la stratégie en question correspond effectivement au besoin du mouvement. D’ailleurs l’analyse et l’élaboration de la stratégie révolutionnaire ne peuvent pas se passer de l’apport direct de militants implantés dans toutes les couches de la classe ouvrière : quelles sont les motifs de mécontentement ? Quelle est la réaction par rapport à telle nouvelle loi ? Les propositions du parti sont-elles entendues ? Comprises ? Quel est le degré de combativité ? Quelle tactique se révèle fructueuse ? Quelle tactique mène à l’échec ? Etc. Une direction qui ne prêterait pas une attention constante aux informations et aux initiatives des militants se banderait les yeux avant de prendre le volant.

Afin que les conditions nécessaires pour que le parti soit un vrai parti révolutionnaire utile au combat soient réunies il faut donc un mouvement constant de la base au sommet et vice versa de conviction, de vérification, d’ajustement, de révision, avec comme but constant l’application la plus massive et unie possible de la stratégie la plus juste possible.

L’examen de l’histoire montre que les modalités qui sont adaptées à une situation particulière ne le sont pas toujours pour une autre, mais toutes les questions de structure (droit de tendance permanentes ou pendant un temps déterminé, droit de fraction, mode de scrutin, modalité des débats, presse, etc.) ne peuvent s’envisager que dans cette optique.

Notes

[1«  Ce qui jusqu’à présent se présentait comme égalité des droits et démocratie — le parlement, l’assemblée nationale, le droit de vote égal — était mensonge et tromperie  ! Le pouvoir tout entier aux mains des masses travailleuses, comme une arme révolutionnaire pour l’extermination du capitalisme — cela seul est la véritable égalité des droits, cela seul est la véritable démocratie  !  » Rosa Luxemburg, Assemblée Nationale ou Gouvernement des Conseils, décembre 1918

[2Ceci ne veut pas dire bien entendu que le débat sur la théorie de la valeur doit être «  interdit  » au sein du parti, car on ne peut attendre des nouveaux militants qu’ils arrivent tout armés de l’héritage théorique marxiste, et la seule manière de s’approprier une théorie est de la confronter avec ses conceptions. Mais c’est alors un débat avec la formation comme objectif et non la remise en cause des avancées théoriques acquises. Encore autre chose est le débat sur les limites de la théorie de la valeur (ou de toute autre théorie).

[3Tony Cliff, Un monde à gagner.

[4Trotsky, Histoire de la révolution russe, chapitre VII.

[5Ibidem, chapitre XV.

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