F comme fascistes, N comme Nazis !

par Cédric Piktoroff

9 avril 2011

Pour différentes raisons, nombreux sont ceux parmi les journalistes, la classe politique de droite comme de gauche, et jusque dans la gauche radicale, qui pensent que le Front National ne peut plus être considéré comme un parti fasciste. Nous pensons qu’il s’agit là d’une grave erreur. Petit tour des arguments fréquemment rencontrés.

Pourquoi dire que le FN est fasciste alors qu’il ne s’en revendique ni dans son programme ni dans ses discours ?

L’erreur la plus répandue aujourd’hui consiste à prendre pour argent comptant la manière dont les fascistes se présentent, autrement dit à identifier davantage le fascisme à ce qu’il dit plutôt qu’à ce qu’il fait. Or, basés sur le rejet des valeurs universelles et l’exaltation des particularismes culturels, les mouvements fascistes sont plus disparates idéologiquement que tout autre mouvement politique. On ne peut donc comprendre leur développement qu’au sein de contextes historiques spécifiques, auxquels ils doivent s’adapter en permanence. C’est pourquoi, dans le développement d’un mouvement fasciste, l’action prime sur la doctrine.
Pour les Fascistes italiens comme pour les Nazis, les idées ont pu jouer un rôle important à l’étape initiale de leur développement, les amenant à puiser dans chaque culture nationale les thèmes les plus à même de souder un mouvement dans une perspective de réunification, de pureté et de renaissance d’une identité retrouvée autour d’un homme providentiel. Mais pour franchir un cap et avancer vers un mouvement de masse, les pulsions et les passions mobilisatrices (subordination de l’individu à un groupe aux valeurs menacées de déclin, culte du volontarisme, de la violence et du chef…) offrirent davantage de cohésion que les dogmes. Simples outils de circonstance dans leur marche vers le pouvoir, leurs programmes restèrent flous et à géométrie variable [1].

Il en va de même pour toute nouvelle version du fascisme. Devant œuvrer dans un contexte nouveau, l’héritage d’Hitler et de Mussolini pose un vrai problème pour les fascistes d’aujourd’hui, une filiation trop marquée risquant de les confiner aux marges de la vie politique. Dans l’objectif de faire du FN une véritable force populaire et indépendante, Le Pen insista pour que ses membres ne revendiquent plus ouvertement leur héritage nazi et collaborationniste. C’est cette quête de respectabilité que le FN n’eut de cesse d’affiner, présentant simplement ses militants comme des nationalistes préoccupés par l’immigration et le multiculturalisme : « Ni de droite, ni de gauche, français ! ».

Comme tout mouvement fasciste, la base sociale principale du FN est la petite bourgeoisie déclassée que la crise plonge dans le désespoir et à laquelle il tente de donner une expression politique. Pour acquérir une audience, il est poussé à s’adapter aux références et aux préoccupations des petits commerçants, médecins, auto-entrepreneurs, petits bureaucrates et autres contremaîtres qu’il espère séduire. Le rôle de Marine Le Pen aujourd’hui est d’adapter davantage le profil du parti aux exigences du contexte actuel. Quitte à bousculer les vieilles antiennes du FN – sans néanmoins les abandonner – pour mettre l’accent sur des thèmes davantage dans l’air du temps : se référer à l’héritage gaulliste plus qu’à la collaboration, stigmatiser le musulman davantage que le juif, exalter une laïcité conquérante ou afficher une tolérance envers la loi Veil en passant quelque peu sous silence les revendications catholiques intégristes, transformer l’ultra-libéralisme des années 80 en protectionnisme défenseur des salariés nationaux et des services publics, etc. Ces nouvelles références peuvent même devenir une base doctrinale plus adéquate pour les nouveaux militants. Mais ce ravalement de façade ne supprime pas le fascisme, ça le dissimule.

S’il veut gouverner, le FN devra tisser des alliances parlementaires. Cela n’altère-t-il pas son projet fasciste originel ?

Bien qu’il leur fallut mettre l’accent à tel ou tel moment sur l’une ou l’autre de ces tactiques, Hitler comme Mussolini ont combiné la construction d’une force violente sur le terrain et la constitution d’une façade politique « respectable ». Dans des contextes différents, ces deux mouvements ont connu des courbes de développement semblables : construction de groupes de combats en réaction à la puissance des organisations ouvrières, recherche de support électoral et construction d’un mouvement de masse basé sur la petite bourgeoisie déclassée, ralliement de forces de la bourgeoisie jusqu’alors hésitantes et accession au pouvoir, destruction physique des forces du mouvement ouvrier et des acquis démocratiques. Les tentatives de coups d’Etat s’étant avérées infructueuses et la voie électorale insuffisante pour leur amener une majorité de voix, Hitler comme Mussolini sont d’abord arrivés aux affaires par des alliances parlementaires avec des partis libéraux et conservateurs, dont ils se sont débarrassés une fois leur pouvoir consolidé. En Janvier 1933, le mois où Hitler fut nommé chancelier, le socialiste Hilferding proclama « la chute du fascisme », assurant que « la légalité sera sa perte » [2]. Hilferding mourut 8 ans plus tard entre les mains de la Gestapo et sa femme fut assassinée à Auschwitz. Loin de le supprimer, le légalisme est un élément de la stratégie du fascisme dans sa marche vers la prise du pouvoir.

Les années 20 et 30 furent marquées par des périodes de polarisation aigüe, et le fascisme prit son essor à travers la peur qu’inspira à la petite bourgeoisie puis au grand capital la poussée révolutionnaire du mouvement ouvrier. Aujourd’hui, les fascistes ont pris acte d’un changement stratégique fondamental : ils doivent d’abord rechercher la respectabilité électorale avant d’espérer pouvoir transformer leur soutien en mouvement de masse. Avant de viser à rassurer les capitalistes en leur montrant qu’ils peuvent gouverner le pays en défendant leurs intérêts, la recherche d’audience électorale constitue pour les fascistes, plus encore qu’hier, une condition pour pouvoir construire un mouvement populaire et indépendant. Pour le noyau fasciste qui dirige le FN, la possibilité d’une stratégie plus brutale reste ouverte, lorsque les circonstances se montreront plus favorables. L’accent mis sur l’activité électorale plutôt que sur les méthodes violentes est davantage une stratégie imposée par la situation qu’une remise en cause des buts poursuivis.

N’y a-t-il pas à côté du Front National une multitude d’organisations qui répondent davantage à la définition du fascisme ?

Il existe certes des groupuscules radicaux et des bandes de nazis-skins adeptes des « Sieg heil ! » bras tendus. Mais, des Nazis, ils retiennent surtout le folklore et la culture de la violence, très peu la fonction que ceux-ci ont été capables de remplir dans la guerre entre les classes. Les équivalents fonctionnels des nazis aujourd’hui, ceux qui sont les plus à même de pouvoir créer un mouvement de masse, portent bien plus souvent des costumes Versace que des croix gammées tatouées sur la poitrine. D’ailleurs, on voit bien qui constitue le pôle d’attraction : si l’on peut encore croiser des nazis-skins dans les défilés du FN, on a peu de chances de voir Marine Le Pen débarquer dans un concert de Oï ! [3]

Pour prendre le pouvoir, le fascisme a besoin d’un parti de masse. Mais la construction d’un parti de ce type est un chemin sinueux qui exige beaucoup d’habileté pour passer de l’état de groupuscule idéologique à l’étape de l’enracinement dans le système politique. La création du FN en 1972 a permis l’unification de différentes familles fascistes derrière un chef hégémonique. Comme les mouvements fascistes traditionnels [4], le FN est le creuset dans lequel s’exprime des tensions permanentes entre des ailes portées par la volonté de construire un parti d’activistes militants et celles mettant principalement l’accent sur l’activité électorale. C’et ce qui a conduit par exemple à la scission de Bruno Mégret et à la création du MNR (même si celui-ci pouvait paradoxalement avoir le soutien de courants parmi les plus « durs » idéologiquement). Le FN a connu une kyrielle d’autres scissions donnant lieu à la création d’organisations cherchant à contester l’hégémonie du FN sur la nébuleuse fasciste [5]. Les motifs de ces scissions ne sauraient être expliquées par un degré de conviction moindre ou supérieur dans les idées fascistes. Enrobées de querelles idéologiques, elles furent tantôt le fait de notables davantage intéressés par la défense de leur sièges qu’à la construction d’un parti militant, tantôt de militants soucieux d’occuper davantage le terrain de l’activité extra-parlementaire.

En interne, si les scissions ont pu miner le parti financièrement et le délester de plusieurs milliers de militants, elles sont loin de l’avoir affaibli d’un point de vue qualitatif. Si Mégret a emmené avec lui en 1999 une bonne partie des cadres de l’appareil (dont 150 des 275 conseillers régionaux), la majorité de la base militante est restée fidèle à Le Pen. L’épuration des éléments les moins déterminés à forger un noyau fasciste militant a ainsi permis d’accentuer la discipline et la cohésion de la base populaire autour du chef. L’écrasante majorité des élus renégats a en revanche abandonné le MNR depuis, confiné aujourd’hui à une existence marginale. Dans la construction d’un parti fasciste, le culte du chef est un outil bien plus stable que la conquête de positions institutionnelles.

À l’extérieur, on ne peut pas dire non plus que le FN soit sérieusement menacé par la concurrence. Des groupes fascistes tournés vers l’activisme peuvent rencontrer un petit écho, notamment dans la jeunesse issue des milieux traditionnalistes. Actuellement, plusieurs groupes parmi les plus radicaux s’emploient ainsi à œuvrer à l’extérieur du FN pour monnayer leur place dans les rapports de forces au sein de la nébuleuse fasciste (Bloc Identitaire, Troisième Voie, Nationalistes autonomes...). Aujourd’hui, le FN n’y est plus aussi hégémonique que par le passé. Mais, en dernière instance, le FN a toutes les chances d’être le principal bénéficiaire de cet activisme car cela crée un climat que celui-ci pourra capitaliser aux élections puis en termes militants bien plus que tout autre parti. Si l’approfondissement de la crise et les succès que pourraient rencontrer les courants fascistes favoriseront les pressions à l’unification dans un mouvement toujours plus populaire et plus militant, le FN reste en tout cas le parti qui donne le ton.

Mais un certain nombre d’adhérents et les gens que le FN cherche à recruter ne se reconnaissent pas dans l’héritage fasciste ou nazi…

L’activité électorale constitue pour les fascistes un moyen d’élargir leur audience et leur base sociale. À condition d’utiliser une tactique adaptée à leurs objectifs qui, à la différence des partis bourgeois, implique de construire un parti de masse.
Durant les élections présidentielles en 2002, après avoir mis en avant une image polissée au premier tour et parfaitement conscient qu’il ne pourrait élargir sa surface électorale, le FN se recentra à fond sur la question de l’immigration au deuxième tour, mobilisant des références à la sémantique traditionnelle du fascisme afin de radicaliser et fidéliser son électorat. Parmi les électeurs qui avaient déjà franchit une importante barrière psychologique en votant pour un parti « diabolisé », il s’agissait d’inciter ceux qui ne se sentaient pas effrayés par des idées un peu plus ouvertement fascistes à se rapprocher du FN. L’activité électorale des fascistes dévoile ainsi son véritable objectif : transformer des fractions de son électorat en force militante.

La stratégie de respectabilité développée par le parti lui a permis de multiplier largement ses effectifs depuis sa création. 17 068 membres ont voté au congrès de 2011, sur près de 22 400 adhérents. Cela représente la moitié des 42 000 membres au moment de la scission mégrétiste, dix ans plus tôt. C’est néanmoins presque le double des 6 000 votants sur 13 000 adhérents du précédent congrès de 2007 [6].

Cette volatilité des effectifs ne saurait être considérée comme le signe de l’incapacité du FN à se construire. Il s’agit plutôt d’une conséquence négative mais nécessaire d’une stratégie consciente, en lien avec ce que les journalistes ont appelé à tort « les dérapages » de Le Pen : les célèbres phrases bien placées remettant en cause les chambres à gaz, liant SIDA et homosexualité, ouvertement racistes, etc. Loin de constituer un écart, cette tactique vise à corriger une conséquence de la quête d’audience du FN : une plus grande hétérogénéité du corps militant et le risque d’une dilution des fondamentaux idéologiques.

Parmi les nouveaux militants qui commencent à revendiquer ouvertement leur appartenance politique et distribuer la presse du parti, il s’agit de les amener à justifier, au lendemain du « dérapage », les propos de leur chef auprès de leurs collègues, leur famille ou leurs amis, leur faisant ainsi franchir un pas de plus vers les idées fascistes. Parmi les notables installés dans la recherche de respectabilité, il s’agit de rappeler que le projet reste celui de la construction d’un parti fasciste de masse offensif et radical destiné à prendre le pouvoir au moment où l’approfondissement de la crise le permettra. Reprenant ainsi les vieilles techniques de son père, Marine Le Pen s’affiche en femme politique responsable et respectable le 9 décembre 2010 sur France 2 dans une émission qui aurait été vue par près de 3,3 millions de personnes. Trois jours plus tard, profitant des projecteurs encore braqués sur elle, elle compare les prières musulmanes dans les rues à l’Occupation.

En même temps qu’il se construit à l’extérieur une façade respectable, le FN dispose en interne d’un noyau fasciste aguerri veillant à ce que le parti accompagne l’évolution des membres vers les fondamentaux fascistes pour éviter que l’influence ne s’exerce dans le sens inverse.

La liberté d’expression étant un précieux acquis démocratique, pourquoi le FN ne pourrait pas exprimer librement ses idées comme tout autre parti ?

Aussi limitée soit-elle, nous vivons dans une démocratie où la liberté d’expression a été conquise, et la gauche anticapitaliste s’est toujours trouvée en première ligne dans ce combat. Mais est-ce que la liberté peut être défendue en accordant la liberté d’expression en toute circonstance ? Pourrait-on par exemple laisser s’exprimer un parti d’hommes qui voudraient pouvoir violer les femmes à volonté ? Bien sûr que non. Il n’est pas plus tolérable de laisser s’exprimer un parti prônant la haine raciale et dont les discours sont suivis d’effet par des actes de violence concrets de la part de bandes radicales s’attaquant aux noirs et aux arabes ou aux militants de gauche. Les fascistes voudraient pouvoir expulser de France tous ceux qui ne seraient pas « français de souche ». En dépit de leur langage polissé et de leur posture respectable, leur projet vise en définitive à reproduire la Shoah. Leur accorder la liberté d’expression revient à accorder une respectabilité à une politique de guerre de race et d’extermination raciale.

Mais le fascisme est bien plus qu’une idéologie raciste. Son but fondamental est de détruire les organisations de la classe ouvrière, la démocratie, et d’installer une dictature. Comme je l’ai évoqué, Hitler usa habilement des canaux démocratiques et de la liberté d’expression qui lui fut accordée pour parvenir au pouvoir. Or, loin de s’attaquer seulement aux juifs et au mouvement ouvrier, les nazis interdirent tous les partis politiques et journaux qui refusèrent de se soumettre. Les camps de concentrations furent remplis d’ardents défenseurs de la liberté d’expression. Refuser la liberté d’expression aux fascistes, c’est refuser de laisser le moindre espace à ceux qui veulent liquider la liberté d’expression et les droits démocratiques conquis au cours des siècles.

Néanmoins, nous ne pouvons nous appuyer sur les institutions pour y parvenir. L’Etat est incapable de contrer la stratégie légaliste des fascistes, en premier lieu parce que la classe dirigeante qui le contrôle l’utilise pour combattre les classes populaires qui lui inspirent une peur bien plus grande. Aussi, plus le mouvement ouvrier d’un côté et le mouvement fasciste de l’autre gagnent en audience, plus la tentation est grande pour la classe dirigeante de laisser un espace au second pour affaiblir le premier. Seul un mouvement de masse construit par en bas avec les secteurs les plus combatifs de la classe ouvrière comme fer de lance est capable de faire reculer le fascisme.

Si le débat sur la caractérisation de ces forces politiques a autant d’importance, c’est que cela détermine grandement notre capacité à construire un front antifasciste le plus résolu et le plus large possible, contre les groupuscules fascistes militants mais aussi et surtout contre les fascistes en smoking qui peuvent constituer une menace bien plus insidieuse. Le fascisme est un mouvement dynamique qui doit être compris dans son processus de développement. Si le FN met aujourd’hui davantage l’accent sur son activité électorale que sur l’activisme contre les immigrés et le mouvement ouvrier, c’est que cela constitue la tactique la mieux adaptée pour acquérir une audience dans une situation où la capacité de la classe dominante à diriger la société commence seulement à vaciller. Il nous faut donc identifier l’endroit où réside dans la situation présente la possibilité de construction d’un parti fasciste de masse. Dire que le FN n’est pas un parti fasciste en ne considérant que son étape actuelle de développement, c’est croire que la situation politique et sociale ne peut que rester stable. Or, la crise du capitalisme n’est plus seulement une possibilité évoquée par une poignée d’irréductibles révolutionnaires. Elle commence à façonner la réalité de façon de plus en plus palpable, accentuant l’instabilité sociale et politique tout comme les confrontations de masse. Si le fascisme du 21e siècle ne revêtira évidemment pas les habits du passé, la vieille alternative entre socialisme ou barbarie n’en n’est pas moins remise à l’ordre du jour.

Notes

[1Sur les processus de développement des mouvements fascistes et des enseignements à tirer des exemples italiens et allemands, lire notamment Robert O. Paxton, Le Fascisme en action, Seuil, 2004.

[2Cité par Jim Wolfreys, «  The physiology of barbarism  », ISJ n°83 http://pubs.socialistreviewindex.org.uk/isj83/wolfreys.htm

[3Un exemple parmi d’autres du lien entre ces milieux : Robert Ottaviani, ex-chanteur skinhead d’Ultime Assaut, un groupe de rock identitaire français, préside aujourd’hui l’association Énergie Bleu Marine créée pour soutenir la candidature de la fille Le Pen à la présidentielle de 2012. Est-ce une contradiction pour celle qui déclarait en 2003 ne rien avoir en commun avec ces groupuscules Nazis : «  Ils ont de tout petits cerveaux, une tendance à l’accoutrement vert-de-gris, de grosses chaussures et détestent tout ce qui n’est pas blanc de peau  »  ? Non. Il s’agit justement d’une illustration de la relation entre la recherche de respectabilité au dehors et le fascisme pur au dedans.
Voir aussi comment le FN tente de récupérer les jeunes skinheads de Chauny : Stéphane François, «  Réflexions sur le mouvement «  gabberskins  ». Une première approche sociologique  », http://lodel.irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php?id=1747

[4Les Nazis comme les Fascistes italiens ont été traversés au cours de leur développement par des tensions entre des ailes électoralistes et des ailes privilégiant l’activité extra-parlementaire et le combat de rue. En 1931, Hitler parvint à enrayer une révolte au sein du parti en purgeant 500 SA qui refusaient d’obéir à son interdiction des combats de rue. A la fin 1932, après des revers électoraux, ce sont au contraire les hommes de l’appareil tentés par les combinaisons parlementaires qui faillirent le lâcher, ce qui fut évité par sa nomination à la chancellerie peu après.

[5À l’image de la Nouvelle Droite Populaire de Robert Spieler, du Parti De la France de Carl Lang, d’Égalité et Réconciliation d’Alain Soral ou du Bloc Identitaire de Fabrice Robert.

[6Les chiffres proviennent de Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (VISA), «  Le FN en brun Marine  », http://www.visa-isa.org/node/489

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