En défense de Histoire et conscience de classe de Georg Lukács
par
2 octobre 2009
Avant-propos
Dans Histoire et conscience de classe, Lukàcs appliquait la théorie de l’aliénation de Marx à la manière dont la conscience se développe sous le capitalisme.
Il réaffirmait et développait ainsi brillamment la méthode marxiste face à une tendance de plus en plus importante à transformer le matérialisme historique en une loi objective du développement historique.
Sous le capitalisme l’être humain est confronté à une réalité qu’il a créée mais qui lui apparaît pourtant comme naturelle et hors de son contrôle. Lukàcs démontre que ce processus ne s’applique pas seulement aux phénomènes économiques mais à tout le fonctionnement social, des institutions jusqu’aux idées et aux relations entre individus. Le sentiment d’impuissance des travailleurs est quelque chose qui est vécu comme naturel et normal. En conséquence les sentiments de soumission sont générés spontanément par l’expérience quotidienne de la vie sous le capitalisme. L’identification des travailleurs avec les idées de la classe dominante n’est donc pas réductible à l’endoctrinement et à la manipulation.
Lukàcs explique aussi que les contradictions sociales font entrer les travailleurs en conflit avec la classe dirigeante mais aussi avec les idées qu’ils ont intégré. Cela met la classe ouvrière dans la position unique de développer une conscience véritable de l’ensemble de la société et de son développement là où ses intérêts particuliers empêchent la bourgeoisie de dépasser sa fausse conscience.
Bien que les travailleurs possèdent la capacité de comprendre la société en tant que totalité et leur rôle à l’intérieur de celle-ci, les circonstances immédiates l’empêchent de la développer. C’est ce qui conduit Lukàcs à discuter la distinction entre fausse conscience et conscience imputée.
Pour Lukàcs ce concept de conscience imputée est lié à celui du parti révolutionnaire. La révolution n’implique pas seulement une lutte des travailleurs contre un ennemi opposé à la classe ouvrière par sa position objective mais aussi un combat interne, contre elle-même, « contre les effets dévastateurs et dégradants du système capitaliste sur sa conscience de classe ». Le rôle du parti révolutionnaire est de combler le vide entre fausse conscience et conscience imputée en organisant les travailleurs les plus conscients et en se battant pour surmonter les divisions et l’hétérogénéité dans la tête des travailleurs.
Dans un climat de développement du stalinisme les ouvrages de Lukàcs et notamment Histoire et conscience de classe vont être attaqués par des intellectuels et dirigeants de l’Internationale communiste pour subjectivisme.
En 1925 Lukàcs écrit une réponse à ces critiques qui ne sera jamais publiée, lui-même ayant choisi de reculer sous la pression du stalinisme.
Dans l’article qui suit, Mary Sonet montre l’actualité de cette polémique.
Lorsqu’au 19e siècle, Marx et Engels élaborent le matérialisme historique, c’est une nouvelle théorie de l’histoire qui apparaît. Ainsi, le monde n’évolue pas à partir des « Idées » des Hommes, comme l’explique la philosophie idéaliste de Hegel [1], ni grâce à un ou plusieurs Dieux qui mèneraient l’avenir de la terre par on ne sait quels procédés, comme a voulu le faire croire, pendant des siècles, le clergé.
Le matérialisme historique explique que toute l’organisation sociale est déterminée par la base économique. Ainsi, le monde évolue sur des bases matérielles. Cependant, et pour aller contre les déterministes, il est important de savoir que la superstructure sociale influe elle aussi sur le reste de la société.
Mais, avec la dialectique, le matérialisme historique n’est pas une simple conception de l’histoire, il est pratique car c’est un outil pour l’analyse des sociétés humaines dans leur développement historique afin de mener une pratique révolutionnaire basée sur l’étude scientifique des faits. Ainsi, Marx élabore cette théorie dans le but de donner une boussole à la pratique révolutionnaire. C’est une méthode de raisonnement qui permet de comprendre le monde pour le changer : « les philosophe n’ont fait qu’interpréter le monde de diverses manières, or ce qui importe, c’est de le transformer » [2].
Nous résumons souvent la dialectique en trois notions : Totalité, Mouvement et Contradiction. Sans rentrer ici dans des détails trop longs, elle nous permet de voir le monde comme un tout (nous ne pouvons détacher, par exemple, l’élément économique de l’élément politique si nous voulons saisir toutes les évolutions de la société), constamment en mouvement (où les éléments interagissent entre eux), et contradictoire.
Dans Dialectique et Spontanéité, Lukács nous explique et utilise la dialectique comme méthode afin d’exprimer une idée de Karl Marx : « Ce sont les hommes qui font leur propre histoire, mais ils ne la font pas d’une façon arbitraire, ni dans des circonstances librement choisies ; ils la font dans des conditions qu’ils ont trouvées devant eux, qui leur ont été léguées par le passé, bref, dans des circonstances données » [3]. Ainsi, même si les hommes ont la possibilité et la force matérielle de transformer le monde, ils ne choisissent pas les conditions objectives dans lesquelles ils agissent. C’est donc dans l’interaction dialectique des conditions objectives et de l’intervention humaine que se trouve la clé pour l’intervention révolutionnaire. À travers cela, Lukács démontrera le rôle du parti dans tout mouvement.
C’est donc une véritable boussole pour l’intervention dans les mouvements que nous offre ici Lukács. Cette analyse s’arrêtera principalement sur les premiers chapitres de l’ouvrage et se fera autour des cinq principales notions développées par l’auteur : objet/sujet, processus/instant et conscience de classe imputée.
Il faut savoir déterminer une situation objective. En effet, nous devons être en capacité de comprendre ce que sont les éléments de la période que nous vivons, et lesquels sont objectifs. Ce sont ceux que nous n’avons pas choisis et que nous trouvons devant nous avec l’obligation de « faire avec ». S’il est crucial pour tout révolutionnaire d’être en capacité de déterminer cette situation, c’est parce que ce n’est qu’en ayant une vision la plus juste possible de celle-ci que nous pouvons décider de la manière dont nous pouvons ou devons intervenir.
Ainsi, c’est pour cette raison que nous accordons une grande place aux débats sur la nature de la période. En effet, aujourd’hui ne pas comprendre ce que signifie pour nous la crise du capitalisme (qui combine une remontée des luttes, une recomposition du mouvement ouvrier et des attaques de plus en plus dures de la part de la bourgeoisie à une échelle internationale), signifie faire du marxisme et du rôle des révolutionnaires un schéma qui se plaque sur n’importe quelle situation.
Cependant, il ne faut pas tomber dans le fatalisme. Celui-ci consisterait à ne prendre seulement en compte la situation objective en oubliant la première partie de la phrase de Marx : « Ce sont les hommes qui font leur propre histoire ». Ainsi, sur la situation objective vient agir le sujet : les hommes, le mouvement, le parti révolutionnaire. C’est ici que le rôle du parti prend toute sa dimension. En effet, il va s’agir de mener les hommes à la transformation de la société en interaction avec les circonstances objectives.
En plus de donner aux hommes la possibilité de changer le monde, l’importance de l’élément subjectif dans une situation donnée met l’accent sur le rôle déterminant du parti révolutionnaire pour faire avancer les choses. En effet, il ne se contente pas de regarder et de commenter la situation politique, mais il a le rôle de diriger la classe afin de faire tendre la situation vers des améliorations des conditions de vie et une meilleure situation objective pour la révolution.
Lukács prend l’exemple de la révolution hongroise de 1919. Il répond à ses adversaires qui expliquent que la dictature hongroise des conseils s’est brisée sur des obstacles objectifs : exiguïté des territoires qui interdisait toute retraite militaire, trahison des officiers, blocus… :
Ce sont trois faits incontestables. Tous les trois ont joué un rôle important dans l’échec de la dictature hongroise. Pourtant […] aucun dialecticien révolutionnaire […] ne voudra envisager l’un de ces facteurs dans sa pure factualité, indépendamment de la question de savoir s’il existe ou non un parti communiste. […] Si le blocus a été fatal à la dictature des conseils, c’est à cause de la démagogie sociale démocrate, qui a fait croire que le retour à la « démocratie » signifierait la levée du blocus, l’élévation du niveau de vie des ouvriers ; ce qui a été fatal c’est que les ouvriers ont cru à cette démagogie – justement parce qu’il n’y avait pas de PC. La trahison des officiers ! […] partout où des communistes un tant soit peu capables étaient présents parmi les troupes, celles-ci sont restées jusqu’au bout fidèles et combatives. Etait-il vraiment objectivement impossible de trouver […] des commandants communistes ? C’était impossible car il n’existait pas de PC pour choisir les individus, obtenir les nominations, fixer les grandes lignes d’action… [4]
Nous devons maintenant comprendre que d’anciens éléments subjectifs deviennent des éléments objectifs. La victoire du mouvement étudiant sur le CPE, alors un élément subjectif, auquel les révolutionnaires ont activement participé au printemps 2006, est aujourd’hui un élément objectif : celle-ci a renforcé la confiance de la classe et de la jeunesse en leurs propres forces, fait progresser (à une échelle réduite, certes) la conscience de classe. Ainsi, l’intervention du parti révolutionnaire dans le mouvement n’est pas seulement importante pour la situation immédiate mais également pour les futurs mouvements et leurs issues.
C’est donc dans leur interaction dialectique que l’objet et le sujet doivent être compris. L’un ne peut aller sans l’autre, au risque de tomber, soit dans le fatalisme, soit dans le subjectivisme.
Un Instant tel que le définit Lukács est « une situation qui peut durer plus ou moins longtemps mais qui se détache du Processus dont elle est l’aboutissement par le fait qu’en elle les tendances essentielles de ce processus se concentrent, qu’en elle une décision doit être prise concernant l’orientation future du processus. Cela signifie que les tendances atteignent ici une sorte de pic, et que, selon la manière dont on choisit d’agir dans la situation en question, le processus prend après cet instant une autre direction. » [5].
Le sujet, le parti, doit influer et être présent en permanence dans le processus. Cependant, il est des « Instants » décisifs, lors desquels il doit être en capacité d’agir de la manière la plus juste possible afin de faire changer la suite du processus. C’est lors de ces instants précis que la suite du mouvement est en jeu.
Il existe également des « théorie gauchistes de l’Instant ». Celles-ci font du processus une série d’Instants où il serait toujours possible de faire changer les choses. Finalement, nous en revenons aux théories subjectivistes, qui ne prennent pas en compte la situation objective. Dans un mouvement, cela revient à crier à la prise du pouvoir ou à la tombée du gouvernement, sans avoir conduit le processus à son maximum. Les révolutionnaires ont le rôle d’élargir toujours plus le mouvement, mettre un maximum de gens dans la rue, en grève, faire le lien avec les autres secteurs… Jusqu’à cet instant où la radicalité et la massivité du mouvement rendent possibles des mots d’ordre tel que « virer le gouvernement » comme réelle revendication et non comme slogan d’agitation.
S’il ne faut pas penser que chaque moment du processus est un Instant décisif, il est un enjeu crucial pour les révolutionnaires de « saisir » les Instants pour agir. Pour illustrer cela, nous pouvons citer Lénine, lors des journées d’octobre où la prise du pouvoir devenait possible et donc nécessaire. Celui-ci était inquiet à l’idée que les Bolcheviks manquent cet Instant, et laissent passer la possibilité de voir la révolution toucher à son but : « Les révolutionnaires pourraient vaincre aujourd’hui (et vaincront certainement) tandis que demain ils perdraient beaucoup, tout peut-être ; s’ils tardaient, l’histoire ne le leur pardonnerait jamais » [6]. C’est donc lors de ces Instants que le rôle du parti et des révolutionnaires est décuplé et qu’une direction claire au mouvement est indispensable.
Une question cruciale pour la construction de la révolution est celle de l’augmentation du niveau de la conscience de classe. C’est seulement lorsque la classe se rend compte de ses intérêts communs et que nous « n’avons que nos chaînes à perdre » que la révolution devient possible. C’est ainsi que Lénine l’exprime : « C’est seulement lorsque ceux d’en bas ne veulent plus et que ceux d’en haut ne peuvent plus continuer à vivre à l’ancienne manière, c’est alors seulement que la révolution peut triompher. […] Ainsi donc, pour qu’une révolution ait lieu, il faut […] obtenir que la majorité des ouvriers (ou en tout cas de la majorité des ouvriers conscients, réfléchis, politiquement actifs) ait compris parfaitement la nécessité de la révolution et soit prête à mourir pour elle. » [7].
Cela va donc à l’encontre de la théorie de la spontanéité. Il ne suffit pas d’attendre l’avènement du grand soir comme une évidence. Certaines analyses ont conduit à penser que le capitalisme creusant sa propre tombe, il était évident que la révolution arriverait un jour. En pensant cela, on réduit le rôle du parti à la « prévision » de la révolution. Cependant, il ne suffit pas de prévoir qu’elle va arriver, comme la météo prévoit la pluie du lendemain. Dans ce cas, construire la révolution reviendrait à sortir son parapluie pour gager de sa réussite. Mais le rôle des révolutionnaires n’est pas là. Nous ne prévoyons pas la révolution, nous la préparons.
La conscience de classe imputée, telle que la définie Lukács est « le niveau de conscience qui correspond, à un moment donné, à la situation économique objective du prolétariat, le niveau de conscience qui lui est accessible à ce moment » [8]. Le terme « Imputation » exprime alors clairement le décalage entre la conscience « réelle » et la conscience « possible ». Cette conscience possible correspond à la conscience de classe que peut obtenir le prolétariat. Une conscience qui le mènera à la bataille pour la prise du pouvoir. Lukàcs cite Marx : « Peu importe ce que tel ou tel prolétaire, ou même le prolétariat tout entier imagine momentanément comme but. Seul importe ce qu’il est et ce qu’il sera historiquement contraint de faire en conformité de cet être » [9].
Ainsi, le rôle du parti devient assez clair, sa tache principale lors de la préparation de la révolution est de supprimer le décalage qui existe entre conscience de classe imputée et conscience de classe possible : faire que ceux d’en bas ne veulent plus continuer à vivre à l’ancienne manière.
Aussi, remplir cette tâche est parfois difficile. Le parti peut être minoritaire sur certaines positions mais doit toujours avoir comme but de défendre ce qu’il analyse être les intérêts de la classe. C’est de cette manière qu’il est également en position d’élever ce niveau de conscience. Pour Lénine, « l’"élément spontané", n’est au fond que la forme embryonnaire du conscient » [10] et « le mouvement ouvrier c’est le trade-unionisme [11] […], c’est justement l’asservissement idéologique des ouvriers par la bourgeoisie. C’est pourquoi notre tâche […] est de combattre la spontanéité, de détourner le mouvement ouvrier de cette tendance spontanée qu’a le trade-unionisme à se réfugier sous l’aile de la bourgeoisie et de l’attirer sous l’aile de la social-démocratie révolutionnaire. » [12]. Ainsi, combattre la spontanéité du mouvement, quitte à se mettre parfois en minorité, revient à œuvrer pour l’élévation du niveau de conscience.
Parfois, aller contre la spontanéité du mouvement, doit signifier pour le parti de « nager à contre-courant ». Il ne s’agit pas de regarder le mouvement passer en le critiquant et en affirmant qu’il prend une mauvaise direction. C’est au contraire lorsque le parti est le plus implanté dans le mouvement qu’il peut, d’une part en critiquer les positions en se faisant entendre, et d’une autre part gagner l’argument. Le meilleur exemple pour illustrer cela reste les journées de juillet 1917.
Ce mois-là, le Parti Bolchevik se trouve face à des milliers de soldats et d’ouvriers déterminés et armés pour renverser le gouvernement provisoire. Sous les bannières « tout le pouvoir aux soviets », ils pensent être prêt pour la révolution. Mais, pour les Bolcheviks, « prendre le pouvoir ne suffit pas. Il faut le garder » [13]. L’analyse qui est faite à ce moment est que la classe dans son ensemble n’est pas prête et que les soviets ne sont pas suffisamment forts et construits pour garder le pouvoir politiquement. Nous ne sommes pas encore dans l’Instant de la prise du pouvoir.
Or, « la manifestation était devenue un fait imposant. Que faire ? Pouvait-on concevoir que les Bolchevicks resteraient à l’écart ? Les membres du comité de Petrograd […] décident ceci : réviser la question, mettre fin à des tiraillements stériles, diriger le mouvement qui s’est déclenché en ce sens que la crise gouvernementale serait résolue dans l’intérêt du peuple ; dans ce but, inviter les soldats et les ouvriers à marcher pacifiquement vers le palais de Tauride, à élire des délégués et, par leur intermédiaire, à formuler leurs revendications devant le Comité exécutif. » [14]
Ainsi, le Parti décida de se mettre en tête et d’essayer de lui donner un caractère pacifiste et organisé. Le matin du 4 juillet, Lénine prit la parole devant des milliers de soldats, d’ouvriers et de marins pour défendre cette position. Bien que nombre de manifestants ne cachèrent pas leur déception, l’implantation réelle du parti dans la classe, permit que des milliers de manifestants déterminés et armés soit influencés par la direction du parti.
Ici, le parti est une « forme de médiation réelle » qui permet de favoriser le processus d’élévation de la conscience de classe. En plus de rassembler les éléments les plus conscients de la classe ouvrière, il a pour rôle d’entraîner les autres, toujours vers le même but : être de plus en plus nombreux à atteindre la « conscience possible » du prolétariat, celle qui mène à la construction de la révolution socialiste.
[1] « Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur vie sociale, c’est au contraire leur vie sociale qui détermine leur conscience ». Karl Marx, Préface à la Critique de l’Économie Politique.
[2] Karl Marx, « L’idéologie allemande, Thèse XI » dans Thèses sur Feuerbach, 1845.
[3] Karl Marx, Le Dix-huit Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte, 1851.
[4] Lukács, Histoire et conscience de classe, page 31.
[5] Ibid., page 35.
[6] Ibid., page 36.
[7] Lénine, La maladie infantile du communisme (le « gauchisme »), 1920.
[8] Lukács, Histoire et conscience de classe, page 47.
[9] Marx, La Sainte Famille, 1844.
[10] Lénine, Que Faire ?, 1902.
[11] « C’est-à-dire (...) la conviction qu’il faut s’unir en syndicat, mener la lutte contre le patronat, réclamer du gouvernement telles ou telles lois nécessaires aux ouvriers », Lénine, Ibid.
[13] Trotsky, Histoire de la révolution russe, 1930.
Site web du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).
Revue indépendante d’analyse stratégique anticapitaliste.
Actualité politique internationale de la revue Inprecor sous reponsabilité de la Quatrième internationale.
International Socialism, Revue mensuelle théorique du Socialist Worker Party.
Le site web de la LCR Belge contient de nombreux articles de théorie marxiste très intéressants.
Base de données de référence pour les textes marxistes.
Le site de la commission nationale formation du NPA.